Jeudi 8 février 2018, 17h38
♫ Indochine – 13
J’ai passé une excellente journée, et j’ai bien l’intention de m’en souvenir. Ce matin, premier « vrai » cours avec ma nouvelle 5e – je suis de retour à Paimpol pour décharger une collègue remplaçante d’un plein temps dont elle ne voulait pas. J’avais déjà rencontré mes élèves lundi, mais ils sont en plein dans une séquence hypra-chiante au CDI. Donc, j’ai décidé qu’en parallèle, on allait lire Alice au pays des Merveilles. La première bonne nouvelle, c’est que la classe a globalement un très bon niveau. Une élève m’a demandé : « Peut-on dire que le Lapin a subi une personnification ?
- Euh… (mâchoire qui se décroche). Oui… ! »
(Je ne suis pas sûre que mes 4e sachent ce que c’est, même s’ils l’ont appris dans le chapitre précédent…)
Ils ont un super vocabulaire et ont bossé avec enthousiasme, j’ai trouvé. À la fin du cours, M. est parti en s’exclamant : « Ils sont super, vos cours, madame ! » J’ai répondu en souriant qu’il s’emballait peut-être un peu, après tout, c’était notre premier cours… Mais j’étais, évidemment, hyper flattée.
Après, j’ai discuté un peu avec mes anciens 6e, qui sont maintenant en 4e et qui ont toujours l’air super contents de me voir et ça aussi, c’est flatteur.
L’après-midi, j’ai accompagné nos 4e de Plouha au forum des métiers de Saint-Brieuc. J’avais en charge six élèves dont un qui peut être pénible vu qu’il se prend pour un voyou… Mais pas avec moi. J’ai laissé les filles se balader, j’ai pris les deux gars avec moi et ils n’ont même pas râlé. Au détour d’une allée, j’ai croisé une ancienne élève et ça m’a fait super plaisir qu’elle vienne me parler, me demande si je me souvenais d’elle, me raconte qu’elle se rappelait avoir lu Les misérables avec moi. Elle fait un CAP coiffure, je l’ai trouvée très jolie et épanouie. J’étais contente qu’elle ait rejoint une filière qui lui plaisait. C’était une gamine en difficulté, mais gentille et travailleuse. Je lui ai dit que ça m’avait fait plaisir de la revoir et que je lui souhaitais le meilleur.
Aujourd’hui, il a fait super beau ; dans le car j’ai eu le cœur serré comme ça m’arrive souvent en hiver, quand l’air est limpide et qu’il semble qu’un rien permettrait de passer à côté, un accroc et on serait dans l’Immatériel, ou l’Après comme disent les Elfes (je suis calée en mythologie Dragon Age, hein). Quand il fait ce temps-là, je suis terrifiée à l’idée de mourir, tant je me sens vivante, heureuse et remplie d’espoir. J’adore prendre le car avec les élèves. C’est toujours cool de les voir dans un cadre moins formel que la classe (bien que je n’entretienne pas avec eux une relation très formelle.) Ça me rendrait presque nostalgique, de les voir faire les cons, écouter leur musique… Quand on y pense, c’est tellement court, ce moment où on sait qu’on a un avenir, mais qu’on est incapable de vraiment l’envisager…
Et j’ai mis le temps, avant d’écouter cet album, mais il est très, très cool, ce nouvel opus d’Indo. Et ça aussi, ça me file la pêche.
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