Serenity vs demons

Lundi 22 mai 2017
13h40
♫ Anathema – A fine day to exit

Je me suis demandée, l’année dernière, mais les progrès étaient trop timides encore. L’année de la sérénité, ce sera 2017. Je pense que c’est bien que j’aie levé le pied au travail, parce que faire moins d’heures m’a permis de prendre du recul par rapport à ce que je faisais et d’aborder plus sereinement mes préparations de cours. J’ai plus envie de tester des choses et suffisamment de force à présent pour constater sans dommages ce qui fonctionne pas ou moins bien.
Et puis les bonnes notes en M1, à côté, m’ont reboostée, elles ont confirmé que je ne me trompais pas de voie : je suis douée dans ce que je fais.

Aujourd’hui la température a subitement grimpé de plusieurs degrés. Il fait chaud, il fait beau, et j’ai du mal à ne pas me croire en vacances… Rien ne m’incite à penser que je ne le suis pas… Et d’ailleurs, je peux bien me considérer en vacances si j’en ai envie : j’ai tellement l’opportunité de faire les choses au moment où ça me chante, en ce moment, que c’est kif-kif. D’ailleurs, c’est précisément ça dont je parlais, tout à l’heure : la sérénité. Depuis que j’ai cessé de me prendre la tête, en nommant de nouveaux démons, en réalisant qu’ils m’appartenaient et que je pouvais donc m’en débarrasser, je profite enfin du quotidien. Sans culpabilité ni peur du lendemain. Je suis où je veux, comme je veux. L’année prochaine, je redemanderai un temps plein, parce que c’est trop chiant, les démarches à Pôle Emploi, les salaires qui tardent, et qu’à terme ça va devenir juste invivable. Mais pour le moment […]

Je disais donc, avant cet énorme coup de stress (l’université du Maine refuse ma candidature tant que je n’ai pas remis la main sur des relevés de note datant d’il y a dix ans… Apparemment, il vaut mieux, pour candidater en M2, avoir obtenu des super notes en deug il y a dix ans, que de faire ses preuves tous les jours au taf)… Pour le moment, je m’autorise – enfin ! – à profiter du quotidien, au fur et à mesure. À vivre, autant que possible, dans le présent. Mes démons, je le sais maintenant, ils se nomment appréhension et culpabilité. Si je n’y prends pas garde, je ne fais que ressasser par avance ce qui arrivera plus tard, et ça génère une culpabilité énorme : je m’en veux à la fois de ne pas travailler comme je crois que je le devrais, et de ne pas profiter de ce temps que j’ai déjà l’affront de laisser vacant.

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