Drunk movements

Jeudi 26 mai 2017
02h13
♫ Hocico – Dog eat dog (Doggy style remix by Solitary Experiments)

Je sais que je suis trop saoule pour écrire quelque chose de constructif, mais j’ai besoin d’encrer mes émotions. Je ne suis pas sûre de pouvoir les nommer, mais ce n’est pas ce que je veux. Je veux écrire la tempête, pas la tempérer. Je veux me souvenir. Des notes comme les marches d’un escalier. Des notes qui déverrouillent des portes. Une à une.

♫ Billy Corgan – Mina Loy
Un jour en écoutant ça, je suis descendue dans l’arène, et j’ai perdu le texte. Je déteste tellement perdre un truc que j’ai écrit, surtout quelque chose qui m’a pris autant de temps, quelque chose d’aussi construit. Mais je sais que l’émotion reste. L’émotion : le truc qui te met en mouvement.

Émouvoir : mouvoir hors de, déloger, déplacer, chasser, dissiper.
Émotion : emprunté au latin motio « action de mouvoir, mouvement, trouble, frisson (de fièvre) ».

L’émotion te pousse hors de toi-même, c’est un aperçu de l’infini. Mouvement, trouble, frisson. Une séquelle de la Prime. L’appréhension des fantômes.

Fréquence 106.2 à Morlaix

Mercredi 24 mai 2017
23h53
♫ Belenos – Sord Mor

Juste pour me souvenir de ce riff de guitare, j’ouvre une page blanche… Hugo n’aurait pas renié ce vortex, je crois. Il aurait vu l’océan qu’il a passé tant de temps à décrire.

Il y a Aurora côté face, Belenos côté pile. Comme je le disais à Mu, je suis assez fière qu’un gars du Tregor chantant en breton obtienne la note maximale de Metallian, quand bien même je ne suis ni bretonne ni metalleuse. Ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti un tel coup de cœur. Belenos me rappelle pourquoi j’aime le metal. Et d’ailleurs…

♫ Rotting Christ – In Yumen – Xibalba

Ce que j’aime, c’est quand c’est mystique.
J’ai toujours aimé la vitesse, quand il s’agit de musique. Je sais que d’aucuns trouvent ça facile, et je comprends. Mais c’est ma came.

♫ Windir -  Todeswalzer

C’était un de mes morceaux préférés…  Quand on cesse d’écouter les trucs qu’on aime, aussi douloureux soient-ils, on se perd… Aussi sûrement que quand on cesse d’écrire.

Genre
♫ Dimmu Borgir – Serpentine Offering
Qu’est-ce que t’as envie d’ajouter, après ça. Je sais bien que c’est copié sur Star Wars. Mais bon, ça n’empêche que ça fait du bien.
♫ Dimmu Borgir – Stormblast
♫ Eternal Tears of Sorrow – Bride of the Crimson sea
♫ Nightwish – Over the hills and far away & Wishmaster
Oui, bon. Je confesse une grande nostalgie pour Nightwish. Mais ça va vite. Ceci explique cela. Puis c’est probablement le premier groupe de metal lyrique que j’aie jamais entendu. Voire le premier groupe de metal tout court.

J’avais dix-sept ans. Je venais d’arriver en Bretagne, et je n’avais plus rien. À dix-sept ans, n’avoir plus rien, it’s a big deal.

Toutes ces chansons me rappellent mes dix-sept ans, la chambre sous les lambris et la douleur confondue avec l’espoir. Il n’y a pas de nostalgie dans mes propos, juste… c’est trop bizarre, de ressentir des choses similaires et en même temps, si éloignées. Eli disait qu’à chaque remémoration, le souvenir était modifié. C’est assez creepy. Là, je suis trop saoule pour la contredire, mais ça reste bizarre. ♫ Erasure – Breathe. ♫ God Module – A night like this. ♫ Blutengel- Seelenschmerz. Putain, que de souvenirs. Et, encore une fois, sans nostalgie. Mais merde. Ces trucs me prenaient  - me prennent – tellement aux tripes. Je crois pas qu’on puisse oublier. Ou peut-être que j’ai pas oublié parce que je l’ai écrit. Mais je pense pas. Putain, Blutengel a écrit un paquet de conneries, mais Seelenschmerz… J’ai pas oublié, et vraiment, ça me transporte. Je suis pas sûre – je sais que je peux pas expliquer pourquoi. À ce stade, c’est comme ma lettre à Mylène Farmer : je sais que c’est débile, et je sais que je peux pas expliquer. Dans ma playlist, suivent les Cranes, et Future Song, une autre singularité, mais je vais écouter Dog eat dog à la place, parce que c’est une singularité moins perturbante. Moins calme.

Y’a beaucoup de Cure en reprises diverses, sur mes compils. Entre autres trucs dont je ne me passe pas, comme Cyborg Attack – Blutgeld, part II. Ou Verlierer. Ou Amduscia – Delirio Asesino ♥ ♥ ♥ Juste mon morceau préféré de tous les temps, probablement. Delirio Asesino, c’est ce que j’ai toujours voulu entendre. D’un bout à l’autre. Après, je mets Fucking Flesh (oui, je sais, tout ça respire la classe). Amduscia ne sonne pas pareil. Quand j’écoute Incitation Pagana, je me dis que ce groupe ne ressemble à aucun autre. Et dire que je l’aime tient de l’euphémisme. J’aime pas tout Amduscia. Mais comme j’ai jamais aimé tout Nine ou tout Manson. Mais Amduscia… PUTAIN. Delirio, j’ai dû l’écouter une centaine de fois. Je sais pas. Je ne m’en suis JAMAIS lassée.

Serenity vs demons

Lundi 22 mai 2017
13h40
♫ Anathema – A fine day to exit

Je me suis demandée, l’année dernière, mais les progrès étaient trop timides encore. L’année de la sérénité, ce sera 2017. Je pense que c’est bien que j’aie levé le pied au travail, parce que faire moins d’heures m’a permis de prendre du recul par rapport à ce que je faisais et d’aborder plus sereinement mes préparations de cours. J’ai plus envie de tester des choses et suffisamment de force à présent pour constater sans dommages ce qui fonctionne pas ou moins bien.
Et puis les bonnes notes en M1, à côté, m’ont reboostée, elles ont confirmé que je ne me trompais pas de voie : je suis douée dans ce que je fais.

Aujourd’hui la température a subitement grimpé de plusieurs degrés. Il fait chaud, il fait beau, et j’ai du mal à ne pas me croire en vacances… Rien ne m’incite à penser que je ne le suis pas… Et d’ailleurs, je peux bien me considérer en vacances si j’en ai envie : j’ai tellement l’opportunité de faire les choses au moment où ça me chante, en ce moment, que c’est kif-kif. D’ailleurs, c’est précisément ça dont je parlais, tout à l’heure : la sérénité. Depuis que j’ai cessé de me prendre la tête, en nommant de nouveaux démons, en réalisant qu’ils m’appartenaient et que je pouvais donc m’en débarrasser, je profite enfin du quotidien. Sans culpabilité ni peur du lendemain. Je suis où je veux, comme je veux. L’année prochaine, je redemanderai un temps plein, parce que c’est trop chiant, les démarches à Pôle Emploi, les salaires qui tardent, et qu’à terme ça va devenir juste invivable. Mais pour le moment […]

Je disais donc, avant cet énorme coup de stress (l’université du Maine refuse ma candidature tant que je n’ai pas remis la main sur des relevés de note datant d’il y a dix ans… Apparemment, il vaut mieux, pour candidater en M2, avoir obtenu des super notes en deug il y a dix ans, que de faire ses preuves tous les jours au taf)… Pour le moment, je m’autorise – enfin ! – à profiter du quotidien, au fur et à mesure. À vivre, autant que possible, dans le présent. Mes démons, je le sais maintenant, ils se nomment appréhension et culpabilité. Si je n’y prends pas garde, je ne fais que ressasser par avance ce qui arrivera plus tard, et ça génère une culpabilité énorme : je m’en veux à la fois de ne pas travailler comme je crois que je le devrais, et de ne pas profiter de ce temps que j’ai déjà l’affront de laisser vacant.

Le rêve récurrent d'une boîte bleue

Mardi 15 mai 2017
13h39
 ♫ Frozen Plasma – Open

Mathias et moi nous sommes couchés beaucoup trop tard, et c’était vraiment cool. Et ce matin, la bonne nouvelle dans la boîte mail : j’ai eu 17 à mon compte rendu de lecture sur La Renaissance et le rire ! J’avais plutôt envisagé une note en-dessous de la moyenne !

Je n’ai pas eu le temps de finir le MOOC sur la littérature jeunesse, pas plus que je n’avais terminé celui sur la fantasy l’an dernier, mais il ne me reste plus qu’à rédiger l’intro de mon mémoire, et je me sens soulagée et fière parce que j’ai obtenu, dans l’ensemble, de très bonnes notes.

Mercredi 16 mai 2017
16h07
♫ Hocico – Dog eat dog (Doggy style remix by Solitary Experiments)

J’ai décidé que j’allais tenter l’expérience. De publier ça, sur le site perso que j’envisageais il y a plus de dix ans. J’aimerais bien voir où ça mène.
(C’est rigolo parce que Kreestal vient tout juste de poster un billet à propos de la spontanéité perdue des sites perso. Est-ce qu’on en vient tous aux mêmes conclusions à peu près aux mêmes âges ?)

Jeudi 17 mai 2017
17h20
♫ Atmospheric Black Metal (playlist Spotify)

Playlist qui commence par un morceau d’Alcest, dont il faut absolument que j’achète les albums : c’est comme Aurora, plus je l’écoute, plus je l’aime. C’est une des raisons pour lesquelles je voulais créer Blooböxx. Jusqu’ici, je n’ai pas trouvé de solution qui me convienne pour parler des disques et des livres que j’aime. Je n’ai pas forcément envie d’en écrire des chroniques très construites. Il y a plein de sites pro qui font déjà ça. Mais donner une idée des choses qui me plaisent et qui pourraient plaire, du coup, à quelqu’un qui me ressemble, ça me botte bien. Peut-être juste sous forme de pêle-mêle, ou en partageant une playlist, s’il y a une manière légale de faire ça. J’aimerais bien quelque chose d’un peu foutoir, comme ces pages en fait.

Take me home

Dimanche 14 mai 2017
20h41
♫ Aurora – All my demons greeting me as a friend

Ceci est un essai. Je ne sais pas vraiment de quoi, encore. La tentative de figer un moment, à la manière des mes anciens écrits, et du Carnet du Quotidien Recomposé. Une espèce de mash-up. Cela ira-t-il sur le Bazzart, sur un nouveau site… ou droit dans les tréfonds du disque dur ? Je n’en sais foutrement rien. Ce que je sais par contre, c’est que je me sens incroyablement libre. Libre d’écrire n’importe quoi, en mode automatique, mais pas seulement. Disons que le titre de ce disque me semble la meilleure façon de décrire comment je me sens. De retour à la maison.

Comme un prolongement post-sismique, après le choc d’un Rendez-vous inattendu. Et j’aime énormément que cette rencontre, cette expérimentation, se fasse au son d’un album que j’écoute pour la quatrième fois, sans rien – ou presque – entre les deux, parce que cela fait des années que je n’ai pas flashé sur un album, pas comme ça, du moins. Je veux dire, il y a eu Belenos par exemple, mais Belenos est ardu, violent comme une tempête sur la mer, alors qu’Aurora est l’évidence, Aurora s’accroche à moi comme un coup de foudre : Aurora me fournit de l’électricité sur le long terme. C’est peut-être moins bien, c’est peut-être plus évident, et c’est pour ça que je suis si bien. Je ne l’avais pas vu venir, je n’en attendais rien, et c’est comme avoir été enchantée.

And I feel the light for the very first time
Not anybody knows that I am lucky to be alive

Je bois du mousseux dans un verre bleu, assise à mon bureau les poumons brûlés comme tant d’années auparavant. Sauf que. Mathias est assis derrière moi, embarqué dans son propre univers et sa propre fatigue post-week-end. Sauf que.

J’aime assez l’idée de me remettre à « bloguer » comme avant – je mets des guillemets parce que avant, je m’évertuais à faire tout sauf tenir un blog, et c’est rigolo de voir comme les définitions ont évolué, parce que maintenant, quand je blogue, c’est tout sauf spontané. C’est tout l’inverse d’avant. Je pense que je peux bien retrouver la spontanéité d’autrefois… Au fond, je n’en disais pas plus, et pourtant… Aujourd’hui chaque billet est ciselé, c’est une réflexion sur un sujet en particulier, tandis qu’à l’époque c’était le foutoir, je dévidais mes pensées au fur et à mesure… Sans pour autant me mettre en danger. J’aimais profondément les « sites perso » (c’est comme ça qu’on les appelait, à l’époque), et j’aimais partager ce quotidien avec les gens (quoique je n’aie pas publié grand-chose, ces années-là). Après, j’ai grandi, je me suis dit que ce genre de trucs n’avait probablement pas d’intérêt pour les autres. Alors que c’est précisément ce dont j’aime me souvenir, ce que j’aime partager donc, ce que j’aime lire.

Spontanées, foutoir, brouillon, mal exprimées, toutes ces réflexions que je me faisais, elles étaient justes, elles me frappent encore aujourd'hui parce que… j’avais raison ! Pas que je détienne une vérité quelconque hein, juste que je suis… toujours d’accord avec moi-même. Je crois que ça serait chouette, et intéressant, de voir ce que ça donnerait d’appliquer ce mode d’écriture à la Kalys de trente-deux balais, celle qui s’est rangée derrière son écran comme elle s’épanouissait finalement dans le quotidien si craint – si haï. C’est le seul moyen de comparer.
Avec un pseudo, oui : je me suis rarement – jamais ? – adressé la parole en m’appelant par mon prénom.

Je suis relativement épuisée : les week-ends chez les parents sont rarement moins alcoolisés que ceux que je fais chez moi. J’aime assez voir mon père ces derniers temps. Il arrive toujours à gueuler sur tout le monde et est toujours persuadé d’avoir la science infuse, mais il est quand même vachement plus serein qu’avant. On a fini la soirée, Mathias, lui et moi, sur la véranda au son des Pink Floyd en buvant de la chartreuse. Je suis pas la fille du facteur, ça au moins, c’est clair.

And I was running far away
Would I run off the world someday?
Nobody knows, nobody knows
And I was dancing in the rain
I felt alive and I can't complain
But now take me home
Take me home where I belong
I got no other place to go
Now take me home

Demain je dois me lever – comme tous les lundis, comme tout le monde. J’ai du mal à être raisonnable, le dimanche. Autant le reste de la semaine je parviens presque toujours à me coucher à 23h, autant le dimanche ressemble à une espèce de malédiction récurrente à laquelle personne  n’a envie de céder. Cette fois, je crains les 2h30 avec mes élèves, parce que c’est long, mais le poste précédent, j’avais cours quatre heures d’affilées et on faisait bien aller.
C’est trop marrant et exaltant de voir le chemin parcouru, des bancs de la fac à maintenant. De relire « mais à quoi ça mène les études d’Histoire à part l’enseignement ? Et ça, c’est hors de question » à « je me suis éclatée à prévoir une séance sur la question de l’identité pour mes 4e ! »

Aurora ne fait pas assez de bruit. Pour dépasser les bornes, il faut de la fureur.

Ou bon, juste une mélodie efficace, donc : ♫ The Crüxshadows, Deception

Je crois que je vais aller fumer une clope : m’enchaîner à ma vieille amie, alors même que je cherche à m’en débarrasser. Je ne lui laisse déjà plus que les moments sans drames, la pauvre. Même plus les angoisses quotidiennes. Je peux bien – pour l’instant – lui laisser le crépuscule.

Pray for daylight
Pray for morning
Pray for an end to our deception

Essayez. Si vous aimez la musique nulle, vous allez adorer.

Je me demande ce que sont devenues les personnes qui m’ont accompagnées toute mon adolescence. David – Doudou ? T’avais dix ans de plus que moi, envie de me tuer régulièrement (à juste titre !)… mais t’étais là. Tout du long. À me ramasser, m’engueuler, m’exhorter, m’expliquer. Requiem, le mec qui m’avait mise sur un piédestal et même qu’au fond ça me faisait plaisir. (Ce gars, il m’imaginait comme une jolie petite gothique, alors quand je l’ai rencontré, j’ai piqué une chemise à ma frangine, tellement colorée que ça en faisait mal aux yeux. Juste parce que je savais qu’il serait déstabilisé… Et que je ne lui en plairais que plus. Même les ados savent manipuler.) Étienne, dont j’ai aimé qu’il sache combien il m’avait déplu, juste pour qu’il cesse de me trouver inintéressante.

Pas les filles – avec elles, j’ai un rapport de rivalité. LynnLae, je l’ai tellement haïe pour s’être envolée sans moi. Sans que je lui manque un seul instant. Ce genre de fille brûle sans ajout de carburant. Elles n’ont besoin de personne. Et c’est les gens comme moi qui s’y crament.

C’est pas que de m’être relue, je crois. C’est Spotify qui, depuis trois semaines, se plaît à me repasser tous les groupes dont j’ai aimé les titres sur les samplers Elegy. J’ai l’impression d’avoir dix-sept ans, et l’urgence au bout des doigts. Icon of Coil, je veux dire ! Ou Culture Kultur.

22h27
♫ Hocico – Dog eat dog

Ça me rend heureuse d’avoir toujours de ces « chansons » à écouter, des titres passés inlassablement, 250 fois, plus ? D’avoir ces morceaux « bandes-originales » qui dessinent un parcours. Ça me fait du bien que d’autres mettent de la cohérence là où il n’y en aurait pas eu.

J’ai écrit à Julia, le 25 juillet 2013 : « Je suis une sorte de symboliste obsessionnelle. J'aime que l'écriture dévoile des réponses à des questions que je n'avais pas posées. J'aime qu'elle révèle un ordre, une cohérence. J'aime enfin qu'elle invente, qu'elle crée, qu'elle donne à voir ce qui avant elle n'existait pas. » Quand on ne peut pas faire ça, il y a les œuvres d’art qui jalonnent notre parcours, et qui s’en chargent à notre place.

23h08
♫ Informatik – The world belongs to us

Je me demande si pour les autres c’est aussi difficile que pour moi, d’imaginer que ce qu’ils sont, ils le partagent en large partie avec au moins l’un de leurs parents. Mon père m’a raconté hier soir que sa première année d’études post-bac s’est soldée par une ordonnance « de complaisance » justifiant son absence aux examens. Qu’il était suffisamment déprimé pour préférer l’armée aux études – mon père, le type qui a besoin de tout décortiquer pour l’apprécier. Le type pour qui l’autorité est presque toujours aveugle. Le type à qui je ressemble beaucoup – et en même temps, pas du tout. C’est assez perturbant de voir sa vie ramenée à un ensemble de gènes, ou à un bout d’éducation (qui a pris parce que les gènes…)

Comme mon père, je suis irascible et impatiente. J’ai un avis sur tout et souvent une manière péremptoire de l’exprimer. Nous sommes timides, nous cherchons à être appréciés.
C’est la première fois que je dis « nous » en pensant à mon père. La première fois que je veux bien rendre à César ce qui lui appartient, et que je pense à nous comme à des êtres reliés par le sang.