Les choses à graver dans la peau

Dimanche 4 juin 2017
00h19
♫ Yves Simon – Vrac

J’ai réécouté Violet Cold, il y a quelques minutes. Je m’en remets pas. Je sais pas pourquoi c’est aussi… Putain, c’est quoi, le contraire d’épidermique ? Violet Cold, ce morceau en tout cas… ça me racle. Ça me fait mal. Et ça me fait un putain de bien.

Hier soir, avec Mathias, on parlait de mon tatouage. Il me disait qu’il ne pouvait pas s’en occuper, pas tout de suite. Et moi je lui disais que j’en avais besoin maintenant, parce que je me coupe plus. À défaut, faut bien que je grave les choses dans ma peau. Quelle que soit la manière. Et je lui disais aussi, qu’en vrai ça n’a pas d’importance, il suffit d’entendre, il suffit de sentir, pourquoi serait-ce nécessaire d’encrer/ancrer les choses ?
C’est la question. Pourquoi ? Prends des feuilles 21/29,7, un stylo.

♫ Jean Ferrat -  La montagne / Que serais-je sans toi

Je sais pas. Je faisais ce mouvement de la main, vous savez, le mouvement du cutter sur le bras : shlac, shlac. Ça m’a jamais vraiment manqué, et pourtant, une partie de moi veut recommencer, juste pour… pourquoi, bordel ? Pour… absorber ? Résorber ? Cracher un peu de sang, exsuder.

J’ai tout appris de toi, jusque au sens du frisson
Je parlais l’autre jour de ces morceaux qui fondent nos mythologies personnelles, mais je n’ai pas dit un mot de ces chansons dont les textes font frémir, de ces chansons qui me font venir les larmes aux yeux, quelles que soient les circonstances. Que serais-je sans toi, que ce balbutiement. Et dire que j’ai toujours mal considéré Aragon.

♫ Tchaïkovsky – Le lac des cygnes – Thème

J’ai beaucoup, beaucoup, écouté ça, quand j’étais très jeune. À l’époque, je me refaisais les moments tragiques des Chevaliers du Zodiac dessus, et j’en inventais d’autres. C’est plutôt rigolo, dit comme ça, mais je me dis que n’empêche, ça a dû vachement influencer mon imagination. Genre, à cinq ans, je me représentais déjà des trucs épiques-de-la-mort-qui-tue. Forcément, après, j’ai voulu une vie sans compromis !

C’est fou comme je suis contente  de ce coup de balai sur le Carnet Orange. Pourtant, comme je l’ai dit, y’a un paquet de billets que j’aime, dessus. Mais d’écrire ici, ça m’a vraiment libérée. En plus, comme en ce moment je bosse sur des travaux universitaires, ça devenait redondant : de centrer mon propos, d’aller au bout d’une idée. ♫ Violet Cold – Anomie

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